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TERRITOIRE DE WATSA

Fiche du territoire

Province

Superficie

Taille estimée de la population

Haut-Uele

16 015 km2

795 122 hab

territoire de Watsa

Administrateur du territoire

MAKANDA MWAMBA LUBUSU Innocent

Données géographiques

Le territoire de Watsa fut créé par l’ordonnance n°98/Aimo du 02 décembre 1930 de l’Administrateur Général du district du Kibali-Ituri.

Localisation

Situé dans la partie Est de la province du Haut-Uélé, le territoire de Watsa est compris entre 2°25′ et 3°50′ de latitude N et 20°25′ et 30°10′ de longitude Est. Il se trouve être borné au Nord par les territoires de Faradje (rivière Nzoro) et de Dungu, à l’Est par les territoires d’Aru et de Mahagi (dans l’Ituri), au Sud-Est par le territoire de Djugu (dans l’Ituri), au Sud par le territoire de Mambasa (dans l’Ituri), au Sud-Ouest par le territoire de Wamba et à l’Ouest par le territoire de Rungu.

Climat et saison

Le territoire de Watsa a un climat tropical caractérisé par deux saisons : la saison sèche qui est de quatre mois (du 15 novembre au 15mars) et la saison de pluie qui dure huit mois.

Type de sol

La nature de son sol est argileuse au Nord tandis que les plaines boisées sont situées au Nord-Est. La quasi-totalité du territoire est couvert par la savane boisée. A l’instar de l’ensemble du Haut-Uélé, le territoire de Watsa est situé dans la zone de plateaux caractérisés par la présence des collines, dans sa partie nord-est, parmi lesquelles Use (1103 m), Angozey (1060 m), Marupku (1054 m), Kongbokoro (1024 m) et Matso (903 m).

Hydrographie

Son hydrographie est constituée de huit grandes rivières, notamment : Kibali, Arebi, Moto, Nzoro, Ambia, Nepoko, Ingi et Bamokandi. La rivière Nepoko est la limite naturelle entre les territoires de Mambasa et de Watsa, tandis que celle de Nzoro se situe entre Faradje et Watsa. Toutes ces rivières sont poissonneuses mais non navigables.

Particularités et richesses du territoire

Situé dans la formation géologique le Kibalien, le sous-sol de Watsa est riche en or et en fer. Le coltan existe mais non exploité.

D’autres minéralisations sont également rencontrées notamment:

  • Le diamant, sous forme d’indice alluvionnaire dans la rivière Nepoko;
  • Le tungstène en indice alluvionnaire en bordure de la Nepoko;
  • Le chrome en indice alluvionnaire en bordure de la Nepoko

Données culturelles

Les Manvu, Mayanga, Mabadi, Walese, Mangele, Bangba, Bari ainsi que les Pygmées sont les tribus et ethnies dominantes du territoire.

Le commerce, les confessions religieuses, les approches professionnelles, la variabilité des services étatiques et paraétatiques et surtout la société Kibali Gold Mine ont attiré plusieurs tribus et expatriés dans ce territoire, il s’agit des Baluba, Bakongo, Zandé, Logo, Bakusu, Batetela, Lokele, Bateke, Baboa, Bayogo, Bahema, Balulu, Banyali, Babira, Balendu, Nande, Lubgara, Somaliens, kenyans, Tanzaniens, Américains, Européens, etc…

Langues parlées de ce territoire

  1. Le Lingala
  2. Le Swahili
  3. Le Mangbetu, le Boni
  4. Le Mamvu, le Lese,
  5. L’Efee.

Le Lingala est répandu dans le tout territoire, le Swahili est parlé surtout par les commerçants et le peuple Nandé. Le Mamvu, le Lese et l’Efee sont parlées dans les chefferies de Andikofa, Andobi, Ateru, Kebo et Mari-Minza ; le Mangbetu et le Boni sont parlés dans le secteur de Mangbutu.

Principales activités

  1. L’agriculture
  2. L’orpaillage
  3. Le commerce
  4. L’élevage des bovins, carpins et ovins
  5. L’exploitation forestière

L’agriculture occupe une bonne partie de la population avec comme principales cultures le paddy, le manioc, le haricot, le maïs et l’arachide.

Etant un milieu aurifère, il existe plusieurs exploitations artisanales d’or et des centres de négoces dans le territoire. Le commerce est une activité importante dans le territoire et est souvent informel. En fin novembre 2015, il a été déjà dénombré 51 fermes de gros bétails avec 12.267 têtes. En outre, 21.550 caprins et 1.828 ovins ont été aussi dénombrés.La forêt et les galeries occupent le ¾ du territoire et contiennent des essences précieuses telles que l’Entendro Phragure Cylindrien, L’acajou Kaya, Mvula (Iroko), Milicia Exelsa, Boyo Sipo.

Principaux opérateurs économiques

Dans l’exploitation minière:

  • Joint-venture entre Randgold (45%), Ashanti Gold (45%) et la Sokimo (10%), et avec un investissement de 2.5 milliards USD, l’entreprise KIBALI GOLD MINING a réalisé en 2015, 600 000 onces d’or.
  • La SOCIETE MINIERE DE MOKU-BEVERENDI et GIRO GOLD FIELDS sont encore dans la phase d’exploration

Dans la construction :

Il existe environ une vingtaine d’entreprises de construction (BYRNECUT UNDERGROUND CONG, KIBALI MINING SERVICES, MASTER DRILLING SPRL, GENERAL ENGINEERING CORPORATION, GROUP FIVE DRC SPRL, TOP ENGINEERING SERVICES, INTER-ORIENTAL BUILDERS, DRA MINING LTD, UELE GENIE CONSTRUCTION, SOCIETE OREZONE DRILLING…) dans le territoire.

Ce nombre important d’entreprises de construction sont pour la plus part sous-traitants de l’entreprise Kibali Gold Mining.

Dans la finance :

La présence de KIBALI GOLD MINING a attiré 4 banques (BCDC, RAWBANK, ECOBANK, FIBANK) et 2 agences de transfert (SOFICOM, SOLIDAIRE).

Dans le transport :

Cinq entreprises importantes assurent le transport des personnes et des biens dans et hors du territoire, il s’agit de LA VIE EST UN COMBAT, DIEU MERCI, K.K.TRAVELLER, NA NGOLU COACH, DIEU SEUL SAIT BUS SERVICES.

Principales activités des opérateurs économiques

  1. Exploitations minières et forestières
  2. Commerce
  3. Agriculture
  4. Construction
  5. Hôtellerie, cafetaria, restauration
  6. Hydrocarbure

Principaux produits agricoles

  1. Manioc
  2. Paddy
  3. Maïs
  4. Haricot
  5. Arachide
  6. Bananes

La production reste artisanale et plus destinée à l’autoconsommation. La production annuelle en 2015 est : manioc : 159.951 t, paddy : 13.368 t, maïs : 10.518 t, haricot : 7.477 t, arachide : 6.878 t, bananes : 52.365 t. La transformation des produits agricoles se fait de manière artisanale. 73 rizières, 623 moulins et 332 presses artisanales à huile ont été dénombrés en 2015.

Principaux produits non agricoles

  1. Bois
  2. Viande

Principales sources d'énergie

  1. L’électricité
  2. Le bois et la braise
  3. Les panneaux solaires
  4. Les groupes électrogènes

Le territoire dispose de 2 barrages hydroélectriques, Nzoro 1 construit par la SOKIMO et réhabilité par Kibali Gold Mine et Nzoro 2 (22 MW) construit par Kibali Gold Mine pour son besoin en électricité. En outre, Il existe 2 barrages en construction, un par Kibali Gold Mine, Kibali 1 (ou Ambarau, 10 MW) et l’autre par l’église catholique à Dondi.

L’énergie photovoltaïque prend de l’ampleur dans le territoire. Le service de l’énergie a eu à installer des panneaux solaires et accessoires (batteries, condensateurs, élévateurs) dans 100 ménages pour leur besoin en électricité (surtout pour l’éclairage et les appareils électroniques).

Nombre d’hôpitaux      5

Nombre de centre de santé   33

Il existe 2 zones de santé dans le territoire de Watsa, la zone de santé de Watsa et la zone de santé de Gombari avec 5 hopitaux et 33 CS.

Maladies les plus récurrentes

  1. Paludisme
  2. Infections respiratoires aigües
  3. Maladies d’origine hydrique et darrhéique
  4. IST et VIH

La majeure partie de la population n’a pas accès à l’eau potable, ce qui occasionne les maladies d’origine hydrique. En outre, étant un milieu aurifère, le taux de prévalence des IST est élevé. Le paludisme est endémique à Watsa.

Enseignement primaire et secondaire

Ecoles primaires

172

Ecoles secondaires

61

La qualité de l’enseignement est satisfaisante dans les grandes agglomérations comme Watsa et Durba où il existe des enseignants qualifiés. Le constat est tout autre dans l’arrière territoire.

Enseignement supérieur et universitaire

Université

0

Instituts supérieurs

2

Il existe 2 instituts supérieurs dans le territoire : Institut Supérieur Pédagogique de Watsa et Institut Supérieur des Techniques Médicales de Watsa.

L’ISTM Watsa est un institut public ouvert en 2004 par l’autorisation provisoire de fonctionnement et est installé dans la cité de Watsa. Il n’organisme jusque-là que le premier cycle avec une seule option hospitalière.

L’ISP WATSA est un institut public crée en 1995 dans la cité de Watsa, ayant reçu son agrément en 2004 et pris en charge par l’Etat congolais suivant l’arrêté ministériel n° 120/MINESU/JK/2004 du 18/12/2004 portant prise en charge d’un établissement d’enseignement supérieur et universitaire dénommé institut supérieur pédagogique de Watsa.

L’ISP n’organise que le premier cycle avec 2 sections :

  • Section lettres et sciences humaines
  • francais et langues africaines
  • histoire et sciences sociales
  • anglais et cultures africaines
  • sciences commerciales et administratives
  • gestion et administration des institutions scolaires et de formations
  • section sciences exactes
  • mathématique-physique
  • biologie-chimie

ONG et projets

Nombre d’ONG

86

Principales activités

  1. Activités agropastorales
  2. Salubrité publique et entretien des infrastructures routières (tronçon routier, caniveaux, ponts)
  3. Aménagement des sources d’eau
  4. Protection de l’environnement
  5. Encadrement de la population et défense des droits de l’homme

Principaux projets de développement financés par le gouvernement

  1. Réhabilitation de l’école primaire Tata Mambaya (PRISS)
  2. Réhabilitation de l’école d’Angwe (PRISS)

Principaux projets de développement sous financement autre que le Gouvernement

Données non disponibles

Accessibilité du territoire

Routes

Oui

Voies aériennes

Non

Biefs navigables

Non

Train

Oui

La route nationale n°26 Isiro-Mungbere-Watsa-Faradge-Aba long de 484 km traverse le territoire sur près de 240 km d’ouest à l’est. Cette route relie le territoire au chef-lieu de la province (Isiro) dans le territoire de Rungu et la frontière avec le Sud-soudan à Aba dans le territoire de Faradge. Actuellement cette route est en moyen état et est coupée entre Mungbere et Watsa dans le territoire de Wasta. Concernant les routes d’intérêt provincial, elles sont soit totalement soit partiellement en état d’impraticabilité.

La voie ferroviaire était une des portes d’entrée et de sortie du territoire dans son extrême ouest à Mungbere. Le territoire fait partie du réseau ferroviaire Mungbere-Aketi-Bumba long de 745 km exploité par l’Office des Chemins de fer des Uélé issue de la restructuration de la Société Nationale des Chemins de fer du Congo de 1991 (ordonnance présidentielle n°91-039 du 3 avril 1991). Ce chemin de fer a été construit pour servir de voie de sortie des produits agricoles notamment le coton, le café, l’huile de palme et le bois du Haut et Bas-Uélé et acheminait en retour des produits pétroliers et manufacturés en provenance de Kinshasa. En 1974, ce réseau permettait de transporter 50.000 tonnes par an. Depuis une vingtaine d’années, l’Office des Chemins de fer des Uélé n’est plus opérationnel.

Le territoire dispose aussi de 4 aérodromes, celui de Dusu à 5 km de la cité de Watsa en abandon depuis 1998 suite aux guerres à répétition qu’a connu le pays, l’aérodrome de Kibali (ex Sokimo) privé et utilisé par l’entreprise Kibali Gold Mine, l’aérodrome de Gombari en abandon depuis les années 1970 et l’aérodrome de Mungbere.

Réseaux de communication

Africell

Non

Airtel

Oui

Orange

Non

Vodacom

Oui

La qualité de couverture des réseaux Vodacom et Airtel est satisfaisante. L’internet est de haut débit avec la 3G (cité de Watsa et Durba particulièrement) et les produits tels que les cartes, sims blanches, flash sont disponibles. Les services M-Pesa et Airtel Money sont aussi disponibles.

Attraits touristiques

Parcs

Non

Jardins botaniques

Non

Jardins zoologiques

Non

Chutes d’eaux

Non

Sites touristiques

Oui

Sites sacrés

Non

Le site de la société Kibali Gold Mine est devenu un site touristique, de passage obligé pour beaucoup de personnes surtout pour les acteurs politiques et autorités publiques, pour visiter ses installations, mine, usine moderne avec un système de sécurité moderne et informatisé

Espèces phares de la faune

  1. Okapis
  2. Eléphants
  3. Lions
  4. Hippopotames
  5. Crocodiles

Espèces phares de la flore

  1. Ebène
  2. Teck
  3. Rigo et Humbrela
  4. Entendro phragure( Sango)
  5. Sipo et Kosipo

 
L’ébène est très rare dans la forêt, quelques spécimens ont été plantés par la SOKIMO dans la cité de Watsa. Le Teck est une espèce importée vers les années 1930. Il a une très grande valeur économique de par la qualité de son bois pour la fabrication des bateaux, construction des maisons. Le Rigo donne du bois de bonne qualité et ses fleurs sont ornementales et l’humbrela est très prisé pour l’ornement des parcelles. Le Sipo et le Kosipo sont prisés pour son bois pour la construction et la fabrication des meubles. Entendro phragure (Sango) est utilisé dans la fabrication des œuvres d’arts et objets d’artisanat et son bois de bonne qualité est exploité et exporté.

Hormis l’exploitation minière de l’or, l’agriculture et l’agro-industrie, les infrastructures et l’exploitation forestière sont les principaux secteurs potentiels porteurs de croissance et de développement pour le territoire.

Les terres arables dont dispose le territoire sont sous-exploités. Il existait jadis des plantations de café, d’huile de palme qui aujourd’hui sont abandonnées faute de débouchés mais surtout des voies d’évacuations des productions. La réhabilitation des voies d’évacuation pourrait inciter la population à passer d’une agriculture d’autosubsistance à une agriculture intensive.

Avec près de 400.000 âmes (356.409 habitants en 2015), la future ville de Watsa a un réel besoin en infrastructures (eau, électricité, logements, écoles, hôpitaux, routes), ce qui offre des opportunités d’investissements pour tout acteur privé ou public désireux de faire affaire.

En outre, l’orpaillage étant l’une des activités principales du territoire, surtout des jeunes, une dizaine de zones d’exploitations artisanales (ZEA) viennent d’être créé cette année par le ministère des mines, pour une exploitation artisanale et semi industrielle organisée des minerais principalement aurifère. Ces exploitants (orpailleurs) devront être encadrés et organisés en coopérative, ce qui nécessite des moyens financiers, techniques et matériels pour l’exercice de cette activité suivant les règlementations qui régissent les ZEA. Ceci offre donc des opportunités d’affaires à tout opérateur économique disposant des moyens, désireux de s’investir dans l’exploitation aurifère, à travers les coopératives minières.

Chefferies et secteurs

Subdivision

Statut

ANDIKOFA

Chefferie

ANDOBI

Chefferie

ATERU

Chefferie

KEBO

Chefferie

MARI-MINZA

Chefferie

WALEZE

Chefferie

GOMBARI

Secteur

KIBALI

Secteur

MANGBUTU

Secteur

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